DÉCÈS DE L'ANCIEN PRÉSIDENT TUNISIEN BEN-ALI !

TUNISIE: DÉCÈS DU PRÉSIDENT BEN ALI L’ancien Président Zine El Abidine Ben Ali est décédé à Jeddah, suite à une longue maladie... Il fut un Président patriote, au sens aigu de l’Etat et de la souveraineté nationale. Il a payé très cher les carences libérales de sa politique et surtout les dérives de son entourage... Mais c’est à l’histoire, plus sereine, de le juger !..

L’ex-président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali est un souvenir un peu flou, à peine ravivé par la nouvelle de son décès, jeudi 19 septembre. « Il serait mort tôt ou tard, » lâche Boutheina, 20 ans à peine, en haussant les épaules. Dans le centre-ville de Tunis, la marche du quotidien n’a pas été perturbée par l’annonce de la disparition de l’ancien autocrate qui s’est éteint à 83 ans en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011. A la radio, les journaux continuent d’ouvrir sur les suites du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche 15 septembre.

Il avait, à travers une révolution de palais, remplacé un Président de la République qui s'engagea résolument dans la voie du «mourir au pouvoir»... A son tour, il a fini par céder à la tentation, cultivée par ses courtisans, de réécrire l'histoire de la nation autour de sa personne, et de disposer de l'État comme d'un bien propre... La rue va le chasser du palais présidentiel! Ce n'est donc vraiment pas sa mort qui devrait choquer le plus, mais plutôt le fait que celle-ci survienne en plein exil en Arabie saoudite, loin de son peuple qui avait, malgré tout, misé sur lui, après de longues années noires Bourguiba, comme l'on mise sur un cheval gagnant...

Grâce notamment à la gratuité de l'ordinateur à la douane, qu'il avait décrétée, Ben Ali a, en son temps, hissé la Tunisie à la tête des nations les plus connectées d'Afrique... Hélas, ce sont les réseaux sociaux qui boosteront la contestation populaire qui a débouché sur sa chute... Parmi ses dernières volontés, ne pas être inhumé en Tunisie! Entretemps, au carrefour du paradis et de l'enfer, si c'est Mohamed Bouazizi qui régule la circulation, là ça devient compliqué...

Par Francis Mwamba Lambert.

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