Kwilu: les capacités des avocates renforcées sur les prescrits duprotocole de Maputo.
- franyollagency
- 27 juin 2020
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RDC/Kwilu:

9 avocates de la ville de Bandundu dans la province du Kwilu viennent de participer à un atelier de renforcement de capacités aux prescrits du protocole de Maputo.
C'est la salle d'audience de la cour d'appel du Kwilu qui a reçu les participantes pour une durée de 3 jours sous la facilitation du premier président de la cour d'appel, Baudoin Kipaka, assisté d'un autre président de cette même cour sans oublier d'autres intervenants extérieurs sous l'œil vigilant de Madame la Ministre Provincial de Genre, Famille et Enfant de la province du Kwilu.
En bon facilitateur, le premier président a tenu à clarifier son audience en expliquant le protocole de Maputo qu'on appelle également Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique comme un accord international qui garantit les droits des femmes: le droit de participer au processus politique, l'égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.
Quant à savoir le pourquoi de cette appellation, le premier président n'a pas transpiré à nous préciser la cause:
‹‹ Ceci a été adopté par l' Union africaine sous la forme d'un protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples à Maputo, capitale du Mozambique, le 11 juillet 2003 et son entrée en application est intervenue le 25 novembre 2005 .
Abordant les causes, le premier président a fait savoir à tous que tout est parti du constat connu de tous, celui de voir les droits des femmes être souvent marginalisés dans le contexte des droits de l'homme. C'est ainsi que lors d'une réunion organisée par la WILDAF(Women in Law and Development in Africa) en mars 1995 à Lomé au Togo, les participants ont appelé à l'élaboration d'un protocole à la charte africaine des droits de l'homme et des peuples.
Faisant suite à cette demande, l'Assemblée Générale de l'OUA a chargé la Commission africaine des Droits de l'Homme et des peuples lors de sa 31e session ordinaire en juin 1995 à Addis-Abeba d'élaborer un tel protocole lequel fut adopté par l'Union africaine le 11 juillet 2003 lors de son deuxième sommet à Maputo au Mozambique. C'est le 25 novembre 2005 à la suite de sa ratification par les 15 Etats membres requis de l'Union africaine que ce protocole est entré en vigueur.
Abordant le protocole soi-même, quelques articles du dit protocole furent donnés. C'est le cas de:
Article 2 : Élimination de la discrimination à l'égard des femmes
Article 3 : Droit à la dignité
Article 4 : Droits à la vie, à l'intégrité et à la sécurité de la personne
Article 5 : Élimination des pratiques préjudiciables comme les mutilations génitales féminines et autres pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes
Article 6 : Mariage
Article 7 : Séparation, divorce et annulation du mariage
Article 8 : Accès à la justice et égalité de protection devant la loi
Article 9 : Droit de participer au processus politique et à la prise de décision
Article 10 : droit à la paix
Article 11 : Protection des femmes dans les conflits armés
Article 12 : Droit à l'éducation et à la formation
Article 13 : Droits économiques et sociaux
Article 14 : Santé et droits reproductifs
Article 15 : Droit à la sécurité alimentaire
Article 16 : Droit à un logement convenable
Article 17 : Droit à un contexte culturel positif
Article 18 : Droit à un environnement sain et durable
Article 19 : Droit au développement durable
Article 20 : Droits des veuves
Article 21 : Droit de succession
Article 22 : Protection spéciale des femmes âgées
Article 23 : Protection spéciale des femmes handicapées
Article 24 : Protection spéciale des femmes en détresse
9 avocates ont, à la clôture de l'atelier, reçus des mains des facilitateurs, les certificats sanctionnant la fin de l'atelier.
Une photo de famille a été prise pour immortaliser l'événement.
RDC, par Timothée Boke.
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