Nord-Kivu: Campagne de ramassage d'armes illégale et les effets militaires détenues par les civils.

RDC/Nord-Kivu :

Les habitants de la ville de Goma ne parlent pas le même langage sur la campagne de ramassage d'armes illégale et les effets militaires détenues par les civils à Goma.

Cette campagne a été lancée par le député national Patrick Munyomo, élu de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Les résultats des enquêtes journalistiques renseignent que les avis divergents entre les habitants de la ville de Goma au sujet de la campagne de ramassage d'armes et d'autres effets militaires en échange d'argent.

En accord ou en désaccord, que nous disent certains habitants que nous avons rencontré.

"D'une part, je suis d'accord et d'une autre part, je ne suis pas d'accord parce que les armes, oui, elles peuvent être ramassées en échange d'argent, vous donnez une arme et on vous remet une somme d'argent. D'autre part, l'on serait en train de favoriser le vol , je peux dire", a fait savoir une habitante.

"Si possible, que le couvre feu soit encore fait au camp Katindo et Munzenze comme s'était fait avant car à ce temps, on y avait trouvé des armes ainsi que des télévisions luxueuses qu'un policier ne peut facilement trouver.

Avec cette campagne de ramassage d'armes, d'ailleurs même le commandant ville avait déjà promis une moto en échange d'un bandit en arme mais nous n'avons jamais vu le résultat de tout ça", a expliqué un autre habitant.

Pour sa part, docteur Daddy Saleh, analyste indépendant en ville de Goma, tout en encourageant l'action dans son objectif met plutôt au défi son concept général surtout en contrepartie avec le billet d'argent promis en échange d'armes.

"Je pense que les initiateurs du projet ont raison de penser à ce que ça peut diminuer tant soit peu parce qu'une arme retirée c'est peut-être deux, trois, quatre, cinq,... vies qui seront sauvées. Puisqu'une vie sauvée, félicitations ! Une arme récupérée, c'est très bien.

Mais contre l'argent, vous voyez que c'est aussi déontologiquement un problème. C'est un peu la même chose où on intègre les rebelles dans l'armée. C'est la même chose. On récupère les armes en donnant l'argent et on ne va arrêter personne.

Il détenait l'arme mais il est amnistié. Donc quelqu'un d'autre peut se dire qu'il faut que je possède aussi d'arme , j'ai acheté ça à 20$ ,ou j'ai eu ça gratuitement dans la forêt que je viens vendre. Je pense que c'est plutôt le concept général qui piégé," a-t-il dit.

Il faut se rappeler que cette campagne dite arme contre argent a été lancée mercredi 11 novembre dernier dans l'objectif de lutte contre l'insécurité en ville de Goma et ses environs.

Kinshasa, par Hardy Kashama.

franyollagency.info