Pour le Prof André Mbata: Il n'y a pas d'indices sérieuses de culpabilité pour le prévenu Kamerhe...
- franyollagency

- 13 juin 2020
- 3 min de lecture
RDC: Pour le Prof Mbata: les indices sérieuses de culpabilité du prévenu Kamerhe n'ont pas pu être démontrées par le ministère public.

André Mbata Betukumesu Mbangu, député élu de Dimbelenge dans le Kasaï central ( pour le compte de U.D.P.S / Tshisekedi ) et Professeur du droit constitutionnel à la faculté du droit à l'UNIKIN, émet son avis sur le dossier 100 jours.
Malgré qu'il soit de l'UDPS, ce grand professeur estime qu'il y a politisation de l'affaire Kamerhe:
‹‹ Il y a insuffisantes criantes d'accusation››.
Après avoir visionné le 3ième et le 4ième Round du procès Kamerhe, on ne peut qu'éprouver un certain malaise.
Pour ce qui est du procès à proprement parler, tout laisse penser que le dossier de la poursuite est « Vide », au regard de la « preuve » qui a été présentée jusqu'à présent à la cour.
On peut se demander si la détention provisoire de Vital Kamerhe jusqu'à ce jour est vraiment sérieuse !
Le Ministère Public Congolais peine à le démontrer hors de toute doute raisonnable la preuve.
Le Procès Kamherhe est criminel.
Réagissant au qualificatif de l'OMP qualifiant ce procès de criminel, le prof Mbata pense que ‹‹ Le fardeau de la preuve incombe à la poursuite. C'est le Parquet Général qui doit présenter « une preuve suffisante » pour convaincre les Juges, or jusqu'à présent, le Ministère Public Congolais n'a rien présenté de sérieux contre Vital Kamerhe.
La charge de la preuve incombe à celui qui allègue le fait.
Le constitutionnaliste pense que c'est au ministère public d'apporter suffisamment des preuves sérieuses contre le prévenu Kamerhe et non de laisser ça au juge
Le Procès de Kamerhe est un règlement des comptes.
Une autre observation faite par le constitutionnaliste est que les témoins à charge ont donné pour la plupart l'impression de vouloir régler des comptes au Dircab au lieu d'éclairer la Cour.
On a même l'impression d'assister à une sorte de rivalité tribale qui ne dit pas son nom entre les camps des Kasaïens, qui n'ont jamais porté Vital Kamerhe dans le coeur, et celui des Kamerhistes.
Les avocats de la République ont failli.
Pour le professeur, écoutant Hamida CHATUR répondre aux questions qui lui étaient posées, on comprend que les avocats n'ont pas bien fait leur travail. L'Avocat de la partie civile parle des « virements de fonds » dans deux comptes bancaires, alors qu' Hamida lui fait remarquer qu'il s'agit non pas de « virement » mais bien de « dépôts en espèces ».

Cela peut paraître insignifiant, mais un Juge qui voit ça peut s'interroger aussi bien sur la rigueur des Avocats de la partie civile que sur celle des enquêteurs de l'État. Comment peut-on confondre un virement bancaire et un dépôt en espèces ?
Bref, le procès Kamerhe étale.au grand jour la fragilité et les insuffisances du système de justice congolais.
On a affaire à des incompétents en matière d'enquête criminelle, et l'attitude de nos Juristes laisse à désirer qu'on ne peut s'interroger sur la nature et la qualité des institutions dont ils sont issus.
Vital Kamerhe est innocent jusqu'à ce jour dans cette affaire, parce qu'à la lumière de tout ce qui a été présenté comme preuve, force de reconnaître qu'il ne peut être condamner, à moins qu'il y a des éléments nouveaux.
Si un Juge devait se prononcer sur son cas aujourd'hui, il devrait tout simplement l'acquitter.
Car, un verdict de culpabilité en matière pénale doit se reposer sur « des faits tangibles et concrets » plutôt que sur « des suppositions » des conjonctures, des impressions ou des hypothèses. " Le Fait précède le Droit.".
RDC, par Timothée Boke.


















































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