RDC: Paul Nsapu propose un critérium à quatre bases pour diriger la CENI !

RDC :

Le défenseur des droits humains, Paul Nsapu Mukulu, qui regrette le chaos qui a entouré la désignation par les églises d'un membre de la Commission électorale Indépendante (Ceni), a posé un critérium à quatre bases pour la réussite de ce processus, qui fait l'actualité en RD Congo. C'était au cours d'un entretien qu'il nous a accordé à Emerainville, dans la région parisienne, le 30 Août dernier.

D'un ton ferme et sincère, le vice Président de la Fédération Internationale des Ligues des droits de l'homme (Fidh) a évoqué "la connaissance avérée dans le domaine électoral", comme premier critère.

Selon lui, le prochain Président de la CENI devra avoir aussi la capacité managériale devant lui permettre de bien faire son calcul arithmétique afin de donner au Congolais une élection paisible et démocratique; pas fétichiste, c'est-à-dire mettre la personne qu'il faut à la place qu'il faut.

"Le candidat Président doit accuser d'une notoriété nationale et internationale qui lui permettra de tisser autour de lui une sorte de ceinture de sécurité basée sur la crédibilité à l'interne et à l'extérieur du pays" a ajouté Mukulu Paul Nsapu. Le président du conseil d'administration de la ligue des électeurs.

Ce dernier estime également que le prochain Président de la CENI devra faire que le réseau des organisations de défenses des droits de l'homme défendent la CENI et empêchent aux puissances politiques d'avoir des influences sur le déroulement du processus électoral. Tout cela, à l'en croire, viendra de la crédibilité et du carnet d'adresse de celui qui devra conduire les prochaines élections en RDCongo.

Le quatrième critère posé par Paul Nsapu est la résistance contre la corruption, ce vice qui ronge notre société Congolais en général et le processus électoral EB particulier.

"Nous devons bien nous inspirer de l'exemple de Bernie Madoff aux États-Unis d'Amérique, qui, du fait de son incapacité à s'élever au niveau du besoin d' accomplissement ou de l'acceptation de la Pyramide d' Abraham Maslow a fini sa vie en prison. Et cela, du fait de ne s'être pas mis au sommet de la Pyramide de besoin. J'ai été moi-même tenté plusieurs fois mais je n'ai jamais cédé " a-t-il renchérit.

It/Grand formateur et lobbyiste

Critiquant la désignation contestée préalablement entériné par l'Assemblée Nationale Congolaise, ce compagnon de Floribert Chebeya, d'heureuse mémoire a déclaré être animé d'un sentiment de regret du fait qu'il a été formateur de Ronsard Malonda qui est rejeté.

"C'est pour moi regrettable qu'un technicien comme Ronsard Malonda soit cité dans le chaos qu'il y a eu dans le processus électoral", a confié ce combattant pour la liberté d'opinion qui, par ailleurs, a exprimé son sentiment d'espoir du fait que le peuple a compris, s'est mobilisé spontané, autour de certains acteurs politiques pour réclamer l'installation d'une vraie démocratie à travers les élections.

Au cours de cet entretien à bâton rompu, Paul Nsapu qui est candidat à la présidence de la commission électorale nationale Indépendante a argumenté sur le sens de sa lutte passée, qui l'a mis en opposition avec les régimes politiques passés, l'opportunité qu'il y a aujourd'hui à imprimer une nouvelle marque de processus électoral au pays, et le profil des animateurs d'une commission électorale crédible.

Contrairement à une certaine opinion, qui crie à l'irréversibilité du processus de désignation des membres de la prochaine CENI, ce défenseur des droits humains reste confiant et rappelle que les réactions de la population à travers les grandes villes du pays sont la preuve d'une véritable expression populaire qui démontre que, pas seulement les pères spirituels mais aussi les parlementaires ont été induits en erreur.

"Nos églises sont une composante de la société civile et peuvent attester de la moralité des candidats. Je pense que tous ces temps des élections, elles ont été induites en erreur par les politiciens. Elles sont capables de se raviser et contribuer au bon choix du candidat du peuple pour une bonne gestion de la centrale électorale et les élections proprement dites" a t-il lancé.

L'homme qui a combattu trois régimes successifs, dont celui du Maréchal Mobutu et des Kabila père et fils se dit prêt à engager des dialogues basés sur la confiance et la transparence en vue de rassurer les uns les autres de sa neutralité. Selon lui, tout devra se jouer prioritairement sur deux axes, à savoir: la reconquête de la confiance du peuple déçu par l'organisation calamiteuse de trois dernières dispensations électorales et le nivellement de la conscience des dirigeants de la prochaine CENI en vue d'éviter de brader pour des besoins égoïstes, l'avenir de tout un peuple.

Alors que les élections présidentielles et législatives devront se tenir en 2023 en République Démocratiques du Congo, la question du renouvellement de l'équipe dirigeante de la centrale Électorale continue à diviser dans tous les milieux.

Rappelons que Ronsard Malonda, candidat désigné par les églises et entériné par l'Assemblée nationale Congolaise avait été désavoué par la majorité de la classe politique y compris l'UDPS, parti au pouvoir, la population a organisé des marches de protestation ayant fait des morts à travers le pays, sans omettre a Coordination des confessions religieuses qui semble aujourd'hui divisée sur la question.

C'est dans ce cadre que, Paul Nsapu, candidat à la Présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante est intervenu et a convaincu la diaspora qui, du reste, lui a apporté son soutien total à la Conférence de Paris.

Ces échanges entre Congolais, tenu à Bobigny le 29 Août 2020 avaient examinés le profil du prochain Président de la CENI. Les congolais de la diaspora qui ont eu également l'occasion de suivre l'exposé de Docteur Martin Kabamba sur les préalables à la venue de la prochaine CENI.

Paris, par Distingué J.Paul Kayembe.

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